C’est un travail précis, précieux et harmonieux, un dessin posé se transformant en volume et offrant un jeu de perception. Choun Vilayleck donne à voir son écriture à travers ses familles terrestres ou aériennes, silencieuses, une procession dans un univers onirique. Ce peuple d’ossature métallique dont certains revêtus de papier, se présente comme des êtres délicats dotés d’intuition. Ces œuvres gracieuses, aux lignes pures et élégantes, ouvrent l’espace et nos sens, tout en contraste avec les sculptures de Jules Desbois, elles se jouent des creux et des pleins, de la lourdeur et de la légèreté, de la finesse et de la robustesse. C’est un art subtil, obsessionnel, un équilibre du vide maitrisé. Comme Desbois sculpte la pierre, Choun Vilayleck travaille le vide.